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Tout savoir sur la 4c alfa romeo : fiche technique et performances

Tout savoir sur la 4c alfa romeo : fiche technique et performances

Tout savoir sur la 4c alfa romeo : fiche technique et performances

Design : un bolide sculpté pour la performance

Difficile de parler de l’Alfa Romeo 4C sans s’attarder sur son design. Dès le premier coup d’œil, impossible de la confondre avec une autre. Ses lignes légères et épurées, ses courbes tendues, ses projecteurs distinctifs et son postérieur musclé évoquent à la fois l’élégance italienne et la course automobile. Cette voiture, c’est un clin d’œil assumé aux racines de la marque tout en affichant une modernité brute.

Conçue avec une coque en fibre de carbone et un châssis en aluminium, la 4C ne se limite pas au style. Chaque élément de sa conception vise un objectif : alléger le poids, optimiser l’aérodynamisme et renforcer la performance. Résultat ? Un poids plume de 895 kg à vide pour la version Coupé. À titre de comparaison, c’est près de 300 kg de moins qu’une Audi TT de même gabarit.

Sur route, cet allègement se traduit par une agilité exceptionnelle. La 4C virevolte dans les virages avec l’élégance d’une berlinette des années 60, tout en offrant des performances contemporaines. Bref, elle ne se contente pas d’être belle – elle est affûtée pour la vitesse.

Moteur et performances : le caractère italien dans toute sa splendeur

Sous le capot, la 4C abrite un quatre cylindres 1.75 Turbo, doté d’une injection directe et d’un intercooler. Ce bloc essence produit la bagatelle de 240 chevaux à 6000 trs/min et 350 Nm de couple dès 2200 trs/min. Le tout est associé à une boîte automatique à double embrayage TCT (Twin Clutch Transmission), offrant des passages de rapports éclairs et sans interruption de couple.

Et sur le plan des performances chiffrées ? Elle abat le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Sa vitesse maximale flirte avec les 258 km/h, bien au-delà des besoins de notre réseau autoroutier, mais pile dans le collimateur des puristes qui veulent du frisson.

Côté sensations, elle ne triche pas : pas de direction assistée, une direction mécanique directe et ferme. Chaque virage est ressenti, chaque aspérité de la route transmise aux poignets. Une sensibilité rare aujourd’hui, même dans le segment des sportives. Certains crieront à l’inconfort, les passionnés parleront d’expérience de conduite pure.

Un habitacle radical, pensé pour les puristes

À l’intérieur, oubliez le confort bourgeois. La 4C, c’est du minimalisme assumé : pas de boîte à gants, des sièges coque très fermes, des commandes réduites à l’essentiel. Le carbone apparent sur les montants et la console centrale rappelle que vous êtes ici pour piloter, pas pour téléphoner via Apple CarPlay ou déguster un latte.

Les quelques équipements disponibles (climatisation, radio, vitres électriques) relèvent davantage de l’accessoire que du réel apport au quotidien. À noter tout de même : la version Spider (décapotable) commercialisée à partir de 2015 offre une légère amélioration du confort, avec une insonorisation un peu plus apaisée et un cockpit légèrement plus accueillant.

Mais ne vous y trompez pas : dès que vous tournez la clé, c’est une symphonie de rugissements et de vibrations. Ce moteur placé en position centrale arrière n’est pas qu’un organe mécanique — c’est le cœur sonore de la machine.

Modes de conduite : un véhicule à double personnalité

L’Alfa 4C embarque le sélecteur de conduite DNA, cher à la marque. Quatre modes sont proposés :

Dans les faits, seuls les pilotes aguerris oseront activer le mode Race dans des conditions réelles. C’est un véhicule exigeant, qui demande d’être dompté. Mais c’est précisément là que réside sa magie : elle ne fait aucun compromis.

Entretien et coût de possession : passion rime avec rigueur

Rouler en Alfa Romeo 4C, ce n’est pas simplement acheter une voiture : c’est adopter un style de vie automobile. Cependant, cela implique aussi certains impératifs financiers.

Tout d’abord, la 4C reste un modèle rare, ce qui limite l’offre de pièces détachées et de professionnels spécialisés. Si vous prévoyez l’acquérir en occasion, voici quelques points à surveiller :

En Belgique, la taxe de mise en circulation varie selon les régions, mais peut atteindre 2500 € pour un tel moteur. L’assurance nécessite une formule adaptée à la catégorie GT, souvent à un tarif supérieur à la moyenne.

Enfin, oubliez la polyvalence : le coffre avant (110 litres) est à peine suffisant pour un sac de sport et la consommation grimpe facilement à 10 L/100 km si vous appuyez trop généreusement. Mais encore une fois, si vous cherchez une citadine rationnelle, vous n’êtes pas sur le bon article.

Prix actuel sur le marché : une sportive en passe de devenir collector

Produite entre 2013 et 2020, l’Alfa Romeo 4C n’a jamais visé la démocratisation. Avec un volume de production d’environ 10 000 exemplaires pour l’Europe, elle entre déjà dans la sphère des modèles convoités.

À l’heure actuelle (mi-2024), les versions Coupé se négocient entre 48 000 et 60 000 € sur le marché d’occasion selon l’état, le kilométrage et l’historique. Les Spider, un peu plus rares, atteignent facilement les 65 000 € et au-delà, surtout avec des options comme les jantes « 5 trous » ou la livrée Rosso Competizione.

Certains exemplaires à très faible kilométrage conservent même leur prix d’achat d’origine – un signe qui, chez les connaisseurs, ne trompe pas. Les collectionneurs commencent à regarder ce modèle de plus près, notamment pour sa motorisation onctueuse, son châssis monocoque en carbone (rare à ce niveau de gamme) et sa philosophie radicale, devenue presque introuvable aujourd’hui.

La 4C sur le marché de l’export : niche de passionnés, potentiel de marge

Pour les professionnels ou les particuliers envisageant un rachat de 4C pour revente à l’international, le marché reste restreint mais actif. Des pays comme l’Allemagne, la Suisse, ou les États-Unis (depuis son homologation avec le modèle spécifique monté aux US) présentent une forte demande pour des véhicules européens peu kilométrés et en configuration d’origine.

Des modèles importés depuis la Belgique ou la France avec faible fiscalité (occasion “entre particuliers” et taux de TVA réduit) permettent des marges intéressantes sous réserve d’un bon réseau logistique. La 4C n’est pas un produit de masse, mais elle peut être une belle opportunité si intégrée dans une offre sélective ciblant les passionnés de sportives légères.

Alors, pour qui est faite la 4C ?

Elle n’est pas confortable. Elle n’est pas pratique. Elle n’est pas discrète. Et pourtant, elle est absolument fascinante. L’Alfa Romeo 4C vise un public bien défini : les conducteurs exigeants, à la recherche de pureté mécanique et d’émotion brute au volant.

Si votre garage abrite déjà quelques GT modernes aseptisées ou électriques, la 4C offrira ce grain de folie brut que plus aucune marque généraliste ne propose aujourd’hui. C’est une voiture pour les puristes — pas pour les indécis.

À ceux qui hésitent encore, une dernière question : quand la prochaine sportive aussi radicale, aussi singulière et aussi légère sera-t-elle disponible neuve ? La réponse est simple : probablement jamais.

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